mardi 21 mai 2013

Une Autorisation de travail pour Zymber IDRIZI !

Des nouvelles de la famille Idrizi …


Sur ce blog, nous vous avions laissé sans nouvelles depuis le mois de septembre dernier et le soulagement avec lequel nous vous annoncions que le Préfet avait décidé de laisser un peu de répit à la famille.
Trois énormes chantiers s'ouvraient alors à nous :

1 – Trouver un logement pour la famille et leurs trois enfants.

2 – Trouver un travail à Zymber.

3 – Faire en sorte que la famille puisse subvenir à ses besoins et s'assurer que les enfants poursuivent leurs études dans les meilleurs conditions.


Il a été possible de trouver un logement depuis début novembre et après pas mal de rebondissements et surtout beaucoup de bonne volonté de la part des bénévoles pour héberger tout ou partie de la famille, les IDRIZI ont enfin pu loger chez eux dans une petite maison dans le centre ville de Langres.
Cette maison, appartenant à Mme PRUDENT, leur est prêtée SANS LOYER tant qu'ils en ont besoin en contre partie du rafraîchissement de celle-ci qui n'avait pas été habitée depuis 14 ans …


Depuis le mois de novembre, Zymber avait également une promesse d'embauche de la part d'un patron résidant à Dole. Nous avons pu entamer les démarches administratives afin que cette promesse d'embauche soit validée par les services de la préfecture et qu'une autorisation de travail soit délivrée à Zymber le 10 avril dernier soit près de cinq mois après …
C'est la très bonne nouvelle de 2013 car suite à cette autorisation de travail va suivre un titre de séjour probablement de 12 mois. Là aussi les démarches sont faites, les timbres fiscaux payés et ils devraient recevoir leurs titres d'ici la fin du mois de mai.
Cela veut dire que cela va leur ouvrir les droits auxquels ils n'avaient pas accès tant qu'ils étaient en situation irrégulière et, on l'espère, avec le salaire de Zymber, leur permettre de vivre plus dignement.
Zymber travail donc depuis mi-avril dans une société d'une dizaine de personne dont le patron est un bosniaque ayant lui aussi bénéficier de l'aide de RESF il y a plusieurs années de cela. Cette entreprise travaille dans le BTP sur l'installation de grands bâtiments de type entrepôt ou grande surface. L'entreprise est basée à Dole mais Zymber est sur des chantiers mobiles logés par son employeur comme Limoges, Annecy, Thonon dernièrement.
Le travail est difficile surtout avec un temps à la pluie et avec la fatigue liée aux trajets et au fait qu'il n'avait plus travailler depuis longtemps, nous souhaitons beaucoup de courage à Zymber.

Au niveau finance, l'association a épuisé ses fonds puisqu'elle a fait face aux frais liés aux factures EDF, d'eau, Internet/Téléphone fixe mais aussi aux frais d'installation et de mise en service de ces services ; au paiement des bouteilles de gaz ; au paiement des timbres fiscaux (100€) …
Marie-Thérèse Drouot, trésorière du Collectif a même avancé la somme de 321,80€ afin de faire face à tous ces frais.
Il a été décidé lors de notre dernière réunion du « bureau », que l'Association de Soutien aux enfants Idrizi (collectif Idrizi) perdurerait pendant le temps de l'accompagnement de la famille dans sa nouvelle situation, qu'elle n'avait plus désormais vocation à financer les factures courantes mais qu'elle se tiendrait là bien sûr en cas de « coup dur ».

Les enfants poursuivent leur scolarité de façon tout à fait normale. Arijan semble être le plus à l'aise et envisage sereinement un passage en classe de seconde au lycée Diderot. Arianita, malgré ses difficultés en seconde, peut envisage un passage en première au regard du deuxième conseil de classe. Gentrit semble éprouver plus de difficultés dans sa scolarité en classe de sixième au collège Diderot.
Zymrije a fait beaucoup de progrès en français sur ces 6 derniers mois et nous espérons qu'elle pourra désormais se ballader dans les rues de Langres en ayant moins peur lorsqu'elle croisera une patrouille de police ou de gendarmerie …

Si vous souhaitez avoir plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter par mail :

Si vous souhaitez avoir plus d'informations au niveau trésorerie del'association ou bien faire un don à l'association, n'hésitez pas à me contacter par mail, je vous donnerai l'adresse de Marie-Thérèse Drouot.

Amicalement,

Emmanuel

vendredi 14 septembre 2012

Soulagement ...

Bonsoir à tou-s-tes,


C'est avec soulagement que j'écris ces lignes ce soir ...
M. Vilbois (Ligue des Droits de l'Homme) qui était en entretien avec M. Le Préfet ce soir vers 18h00 nous a rapporté que le Préfet avait tenu un discours apaisé et constructif. Il s'est engagé verbalement à ce que la famille IDRIZI ne soit pas exclue du territoire français pendant toute l'année scolaire, ce qui nous laisse un peu de répit jusqu'en juin prochain.
M. Le Préfet a indiqué également que dans l'éventualité où M. et/ou Mme IDRIZI réussissait à trouver du travail en France, il pourrait être envisagé de reconsidérer leur dossier.

Nous sommes soulagés mais nous sommes pleinement conscient que c'est loin d'être une victoire encore ...
Mais ... D'une situation bloquée où l'ensemble de la famille et du collectif vivait dans la peur d'une intervention des gendarmes, on est passé à une situation beaucoup plus constructive qui nous permet de croire un peu plus en l'avenir.

Nous sommes conscients également des chantiers qui se présentent désormais à nous et il ne faudra aucun relâchement de notre part pour atteindre notre but, c'est à dire une régularisation définitive de la famille.
Parmi les chantiers qui nous attendent, on peut citer :
- Trouver un logement pour toute la famille
- Trouver de l'argent pour subvenir aux besoins de la famille et aussi pour payer les frais d'Internat d'Arianita
- Rechercher un travail pour Zymber et Zymrije
- Aider les enfants pour que leur année scolaire soit une réussite
- etc
Si, en lisant ces lignes, vous pensez que vous pouvez nous aider d'une manière ou d'une autre, nous comptons sur vous ...

jeudi 13 septembre 2012

Reportage sur France 3

Pendant la pause de midi, nous avons rencontré Tiphaine LE ROUX, journaliste à France Télévision. Nous lui avons expliqué la situation de la famille IDRIZI et vous pouvez voir le reportage qui a été diffusé sur France 3 Champagne-Ardenne le 13 septembre grâce au lien suivant :


France 3 - Hte-Marne - La Famille Idrizi par laissezlesgrandirici


Si vous souhaitez aider concrètement les Enfants IDRIZI, nous vous invitons à :

1  -  Signer la pétition du Réseau Education Sans Frontières : http://www.resf.info/P2379

2  -  Adhérer à l'Association de Soutien aux Enfants IDRIZI

D'avance merci pour votre Soutien !


mercredi 12 septembre 2012

Quel beau pays que le Kosovo


Je vous invite à regarder ce reportage d'ARTE de 15 minutes environ sur la situation actuelle entre serbes kosovars au nord du Kosovo ... On comprend pourquoi cette famille d'origine serbe ne souhaite pas retourner vivre là-bas ...
Dépêchez-vous car vous n'avez que jusqu'à samedi pour la voir me semble-t-il !



dimanche 9 septembre 2012

Soutien du PS local pour la famille Idrizi

Un article dans le JHM samedi dernier ...
Bientôt un reportage de France 3 Région ...
Et tout récemment un soutien du Parti Socialiste de haute-Marne ...
Voici ci-dessous, le courrier de M. Voirnesson au Ministre de l'Intérieur Manuel Valls :


vendredi 7 septembre 2012

Des gendarmes au Collège Diderot !

Jeudi 6 Septembre dernier, deux gendarmes se sont rendus à l'intérieur du collège Diderot de Langres.
Mais malheureusement, ce n'était pas pour faire une intervention pédagogique sur la sécurité routière mais pour questionner la principale du Collège, récit d'une intervention vécue comme une agression :

Donc deux gendarmes se présentent au collège, demandent à rencontrer la Principale qui les reçoit dans son bureau. Ces deux gendarmes lui ont posés des questions sur les enfants Idrizi (Arijan en 3ème et Gentrit en 6ème) ... dans quelles classes ils étaient ? où est-ce qu'ils avaient cours ? etc

La Principale, qui n'était pas présente pour l'affaire SHABANI mais qui en avait entendu parler est restée évasive dans ses réponses ...
Une professeur qui se tenait dans la pièce d'à côté et ayant entendu la conversation a interloqué les gendarmes : " Vous n'allez pas encore recommencé ! " (Sous-entendu : vous n'allez pas encore venir chercher à l'intérieur du collège nos élèves pour les expulser vers leur pays d'origine comme ce fut le cas de Merdina et Imer SHABANI deux ans plus tôt )
Après sa tirade, la professeur a fondu en larmes et des échanges assez vifs ont suivi avec l'un des deux gendarmes !

L'équipe pédagogique a été émue par cette intervention des gendarmes car l'émotion de l'expulsion des enfants SHABANI reste vive dans ce collège aussi bien pour les professeurs, pour les élèves et pour leurs parents !

Cette intervention est au mieux un manque de tact de la part de la gendarmerie  (qui pouvait prendre des renseignements sans avoir besoin de se déplacer, sans que ce soit les gendarmes qui le fassent non plus) au pire une provocation des gendarmes qui par leur présence dans le collège continue de tourner le couteau dans la plaie d'une blessure encore vive !!

Laissons ces enfants étudier sereinement car l'école de la République est ouverte à TOUS car le droit à l'éducation est un droit universel !

mercredi 5 septembre 2012

On est plus à un mensonge près ...

Le dimanche 2 Septembre dernier se déroulait la fête départementale (52) de l'agriculture à Broncourt.
Nous avons profité de cette occasion pour nous rendre, en petit comité (6 personnes, autant de témoin), à la rencontre du Préfet afin d'évoquer le cas de la famille Idrizi...

M. Bresson en tête, nous avons pu l'aborder entre une rondelle de saucisson et un verre de vin...
La conversation fut très brêve, M. Bresson lui a demandé si l'on pouvait discuter avec lui de la situation de la famille Idrizi et il nous a tout simplement répondu qu'il n'y avait pas de problèmes ... qu'il suffisait de contacter son cabinet afin de convenir d'un RDV.

Belle aubaine !

Dès le lendemain, M. Bresson a tenté ... en vain ... d'obtenir un RDV avec le Préfet. Un seul RDV a été accordé pour vendredi 14 septembre à M. Vilbois, SEUL, de la Ligue des Droits de l'Homme. Mme Cotillot, l'avocate de la famille, ainsi que M. Bresson, l'accompagnateur bénévole de la famille depuis son arrivée en Haute-Marne ont été simplement mis de côté.
Jean-Paul CELET - Préfet de haute-Marne

Nous ne savons pas ce qui va ressortir de ce RDV et nous espérons le mieux mais, en attendant, M. le Prefet a dit, devant témoin, qu'il acceptait de rencontrer M. Bresson et encore une fois, ce n'est pas ce qui se passe dans les faits !! Concernant la Préfecture de Haute-Marne, cela commence à faire beaucoup "d'imprécisions" ...

En attendant, la rentrée s'est plutôt bien passée pour les enfants au regard de la situation actuelle de la famille ...

Je vous invite encore, si ce n'a pas encore été fait à signer la pétition RESF et faire circuler son lien à votre carnet d'adresse et également de faire suivre les courriers nécessaires comme RESF vous y invite ici !!


Je viens également d'apprendre que, sous ordre du Préfet, les gendarmes de Langres s'étaient carrément déplacés à l'intérieur du collège Diderot de Langres pour vérifier si les enfants étaient bien inscrits sur les listes !!!
Notre école doit être un sanctuaire pour protéger nos enfants !


jeudi 30 août 2012

Pétition


SIGNER LA PETITION


Afin de nous aider dans notre démarche pour trouver une solution légale ... en France ... d'accueil de la famille Idrizi, nous avons sollicité l'aide du Réseau Education Sans Frontières !

Grâce à leur expertise dans ce domaine, nous avons pu mettre en place une pétition et nous préparons d'autres actions à venir également ...
Notre pétition a pour but de demander au Préfet de la Haute-Marne la régularisation de la situation de la famille Idrizi à titre humanitaire afin que cesse l’état de détresse psychologique dans lequel se trouve chacun de ses membres.


SIGNER LA PETITION



vendredi 24 août 2012

jeudi 23 août 2012

Droit de réponse

Droit de réponse à l'article paru dans le JHM mardi 21 août



Le collectif de soutien aux enfants Idrizi entend apporter des précisions suite à l’article paru le 21 août concernant la famille Idrizi.

Dans cet article le journaliste rapporte des informations données par Monsieur Alexander Grimaud secrétaire général de la préfecture.

1 . Monsieur Grimaud indique que l’assignation à résidence à laquelle sont soumis M. et Mme Idrizi n’a pas été respectée. 
En fait, M. et Mme Idrizi n’ont pas quitté le département de la Haute Marne et ils se sont rendus chaque jour accompagnés de témoins à la gendarmerie où ils ont signé les feuilles de présence. La préfecture dispose des documents justificatifs.
De plus, et ce devant témoin, le capitaine de gendarmerie a également précisé que la signature quotidienne du calendrier d'assignation à résidence avait été "parfaitement respectée" par les parents.

2 . Monsieur Grimaud indique que les gendarmes se sont rendus au domicile de la famille le 20 août à 7 heures pour effectuer un constat. 
En fait, et cela nous a été confirmé par les gendarmes, ils venaient interpeller la famille pour la reconduire au Kosovo. Comme la famille n’était pas présente, les gendarmes ont retenu les parents à 14 heures 30 au moment où ils venaient signer l’assignation accompagnés de témoins.


3 . Monsieur Grimaud indique que M. Idrizi a accepté de rendre les clés de l’appartement. 
En fait, ce sont les gendarmes qui, après deux heures de rétention (de 14h30 à environ 16h30), ont informé M. Idrizi (à ce moment là, Madame était hospitalisée aux urgences de Langres suite à un malaise qu'elle a fait à l'intérieur des locaux de la gendarmerie) que l’appartement leur était retiré sur ordre de la préfecture et qu’il devait sortir immédiatement leurs biens. 
Les clés de l'appartement étaient dans le sac de madame aux urgences, M. Idrizi n'a pu donc, de fait, "rendre les clefs".
C’est donc avec les clés du CADA (propriétaire du logement) que la porte a été ouverte. Monsieur Idrizi n'a jamais accepté de quitter le logement volontairement. Le CADA nous a présenté un ordre émanant de la DDCSPP 52, donc de la préfecture, (la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de Haute-Marne) signé par Corinne Bibaut du pôle jeunesse, sports et cohésion sociale, exigeant la restitution du logement ce jour.  Pour que la famille ne perde pas tous ses biens (tous ses biens étaient effectivement dans l'appartement, preuve qu'ils résidaient bien dans ce lieu), les bénévoles ont vidé l’appartement et le CADA a changé, immédiatement  après, la serrure. Il s’agit donc bien d’une expulsion par la contrainte et sans décision de justice.
Pourtant, selon nos informations, une expulsion forcée d'un logement ne devrait s'effectuer qu'après une décision de justice, ce qui n'a pas été le cas.
(Voir sur pratique.fr :
"Le locataire ne peut être expulsé qu'après une décision du tribunal ayant ordonné son expulsion et après signification par un huissier d'un commandement à libérer les lieux. L'expulsion ne peut avoir lieu qu'après un délai de 2 mois suivant le commandement."
Voir aussi l'article sur Conso.net : paragraphe lié à l'expulsion forcée)
D'ailleurs, les clefs de l'appartement sont toujours en possession des parents Idrizi.


4 . Monsieur Grimaud dit que le logement est destiné à une autre famille de demandeurs d'asile.
En fait, à l'heure actuelle et d'après les anciens voisins de M. et Mme Idrizi qui peuvent facilement vérifier si l'appartement est occupé ou non, il s'avère qu'il est toujours vide. Il n'y avait donc pas d'urgence à supprimer l'appartement. Enfin, aucune solution alternative de logement n’a été proposée.

Pour terminer, précisons qu'au moment de l'expulsion de la famille du logement, nous étions sous vigilance orange pour canicule et que Mme Idrizi avait, dans l'après-midi, fait un malaise. Les parents se retrouvent maintenant sans domicile fixe.

Dans ces conditions, nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si la famille Idrizi a été traitée dignement. Nous nous interrogeons également sur le décalage entre les faits tels qu'on a pu les constater sur place et le discours de M. Grimaud au journaliste.