jeudi 30 août 2012

Pétition


SIGNER LA PETITION


Afin de nous aider dans notre démarche pour trouver une solution légale ... en France ... d'accueil de la famille Idrizi, nous avons sollicité l'aide du Réseau Education Sans Frontières !

Grâce à leur expertise dans ce domaine, nous avons pu mettre en place une pétition et nous préparons d'autres actions à venir également ...
Notre pétition a pour but de demander au Préfet de la Haute-Marne la régularisation de la situation de la famille Idrizi à titre humanitaire afin que cesse l’état de détresse psychologique dans lequel se trouve chacun de ses membres.


SIGNER LA PETITION



vendredi 24 août 2012

jeudi 23 août 2012

Droit de réponse

Droit de réponse à l'article paru dans le JHM mardi 21 août



Le collectif de soutien aux enfants Idrizi entend apporter des précisions suite à l’article paru le 21 août concernant la famille Idrizi.

Dans cet article le journaliste rapporte des informations données par Monsieur Alexander Grimaud secrétaire général de la préfecture.

1 . Monsieur Grimaud indique que l’assignation à résidence à laquelle sont soumis M. et Mme Idrizi n’a pas été respectée. 
En fait, M. et Mme Idrizi n’ont pas quitté le département de la Haute Marne et ils se sont rendus chaque jour accompagnés de témoins à la gendarmerie où ils ont signé les feuilles de présence. La préfecture dispose des documents justificatifs.
De plus, et ce devant témoin, le capitaine de gendarmerie a également précisé que la signature quotidienne du calendrier d'assignation à résidence avait été "parfaitement respectée" par les parents.

2 . Monsieur Grimaud indique que les gendarmes se sont rendus au domicile de la famille le 20 août à 7 heures pour effectuer un constat. 
En fait, et cela nous a été confirmé par les gendarmes, ils venaient interpeller la famille pour la reconduire au Kosovo. Comme la famille n’était pas présente, les gendarmes ont retenu les parents à 14 heures 30 au moment où ils venaient signer l’assignation accompagnés de témoins.


3 . Monsieur Grimaud indique que M. Idrizi a accepté de rendre les clés de l’appartement. 
En fait, ce sont les gendarmes qui, après deux heures de rétention (de 14h30 à environ 16h30), ont informé M. Idrizi (à ce moment là, Madame était hospitalisée aux urgences de Langres suite à un malaise qu'elle a fait à l'intérieur des locaux de la gendarmerie) que l’appartement leur était retiré sur ordre de la préfecture et qu’il devait sortir immédiatement leurs biens. 
Les clés de l'appartement étaient dans le sac de madame aux urgences, M. Idrizi n'a pu donc, de fait, "rendre les clefs".
C’est donc avec les clés du CADA (propriétaire du logement) que la porte a été ouverte. Monsieur Idrizi n'a jamais accepté de quitter le logement volontairement. Le CADA nous a présenté un ordre émanant de la DDCSPP 52, donc de la préfecture, (la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de Haute-Marne) signé par Corinne Bibaut du pôle jeunesse, sports et cohésion sociale, exigeant la restitution du logement ce jour.  Pour que la famille ne perde pas tous ses biens (tous ses biens étaient effectivement dans l'appartement, preuve qu'ils résidaient bien dans ce lieu), les bénévoles ont vidé l’appartement et le CADA a changé, immédiatement  après, la serrure. Il s’agit donc bien d’une expulsion par la contrainte et sans décision de justice.
Pourtant, selon nos informations, une expulsion forcée d'un logement ne devrait s'effectuer qu'après une décision de justice, ce qui n'a pas été le cas.
(Voir sur pratique.fr :
"Le locataire ne peut être expulsé qu'après une décision du tribunal ayant ordonné son expulsion et après signification par un huissier d'un commandement à libérer les lieux. L'expulsion ne peut avoir lieu qu'après un délai de 2 mois suivant le commandement."
Voir aussi l'article sur Conso.net : paragraphe lié à l'expulsion forcée)
D'ailleurs, les clefs de l'appartement sont toujours en possession des parents Idrizi.


4 . Monsieur Grimaud dit que le logement est destiné à une autre famille de demandeurs d'asile.
En fait, à l'heure actuelle et d'après les anciens voisins de M. et Mme Idrizi qui peuvent facilement vérifier si l'appartement est occupé ou non, il s'avère qu'il est toujours vide. Il n'y avait donc pas d'urgence à supprimer l'appartement. Enfin, aucune solution alternative de logement n’a été proposée.

Pour terminer, précisons qu'au moment de l'expulsion de la famille du logement, nous étions sous vigilance orange pour canicule et que Mme Idrizi avait, dans l'après-midi, fait un malaise. Les parents se retrouvent maintenant sans domicile fixe.

Dans ces conditions, nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si la famille Idrizi a été traitée dignement. Nous nous interrogeons également sur le décalage entre les faits tels qu'on a pu les constater sur place et le discours de M. Grimaud au journaliste.

mardi 21 août 2012

Une assignation à résidence caduque

Plusieurs personnes sympathisantes ont accompagné les parents Idrizi mardi 21 août à 17h30 à la gendarmerie de Langres pour afficher leur soutien à la famille.
M. Bresson et M. Vray ont accompagné les parents à l'intérieur de la gendarmerie pour signer le calendrier d'assignation à résidence. Ils ont été reçus par le capitaine de gendarmerie en présence également de l’adjudant-chef.
Devant les deux témoins, le capitaine a annoncé aux parents que suite au retrait par la préfecture de l'appartement de la famille, l'assignation à résidence devenait caduque et que par conséquent, c'était le dernier jour où les parents étaient amenés à se rendre en gendarmerie pour signer le calendrier et ce jusqu'à nouvel ordre.
Le capitaine a également précisé que cela ne modifiait aucunement la situation actuelle de la famille qui était toujours sous couvert d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et que vu que la famille a refusé l'aide au retour, le capitaine a bien insisté sur le fait qu'il pouvait recevoir l'ordre à tout moment de procéder, par la force si nécessaire, à l'évacuation de la famille vers un centre de rétention en vue d'un retour au Kosovo.
M. Bresson et M. Idrizi ont demandé un document attestant la fin de l'assignation à résidence, le capitaine a indiqué qu'il était dans l'incapacité de le faire et qu'il fallait pour cela s'adresser directement à la préfecture.
M. Idrizi a demandé s'il pouvait récupérer ses documents d'identité qui lui avait été retirés, il a essuyé la même réponse de la part du capitaine.

Devant témoin, le capitaine a également précisé que la signature quotidienne du calendrier d'assignation à résidence avait été "parfaitement respectée" par les parents ce qui est en contradiction avec les propos que l'on a pu lire dans le journal le matin même ...

Concrètement la situation de la famille n'a pas évolué, les parents gagnent juste un peu plus de souplesse et de liberté d'action.

Signalons également que M. Trémel (PS) et Mme Cotillot, avocate qui suit le dossier de la famille, ont pu voir le préfet lors d'un entretien à 18h00. Il leur a été signifié les raisons de la procédure d'expulsion. Mme Cotillot, suite à cet entretien, va faire une demande de régularisation de la famille.

Affichage et banderoles

De retour de la résidence des IRIS à Langres, nous avons commencé à confectionner des banderoles et affiches dans le but de les mettre à la vue des habitants de Langres !

Quelques extraits de photos prises dans la nuit :



Une autre banderole qui est tendue aux fenêtre d'un appartement de la rue des IRIS affiche également :
"Nos voisins se sont fait jeter dehors - A qui le tour ?"

MAJ :
La voici la banderole :

Et une dernière affiche ...

lundi 20 août 2012

Après l'expulsion de France ratée ... l'expulsion de leur logement !!

Nous sommes le lundi 20 août 2012, il est 14 heures et M. et Mme Idrizi se rendent en gendarmerie, comme tous les jours depuis le 27 juillet, pour signer leur assignation à résidence.
Ils apprennent à ce moment-là, par le capitaine de gendarmerie, qu'il était prévu de les rapatrier de force le matin même à 7h00 du matin, mais que cela n'avait pas pu se faire devant l'absence de la famille de leur appartement.
Par conséquent, ils étaient libre de quitter la gendarmerie puisque de toute façon, leurs enfants n'étaient pas présents, les gendarmes ne pouvaient rien faire ... pour le moment en tout cas !
Précisons qu'entre-temps, à l'intérieur de la gendarmerie, Mme Idrizi a été victime d'un malaise et qu'elle a due être transportée aux urgences de l'Hopital de Langres. Elle est ressortie de l'Hopital un peu plus tard dans l'après-midi. Elle n'a pas pu résister à la fois au choc psychologique de la perte de leur appartement et en même temps des températures étouffantes à l'intérieur de la gendarmerie pendant ces temps de canicule !

Par la suite, de retour à leur appartement, ils ont été informés par les membres du CADA qu'ils devaient quitter les lieux le jour même sans AUCUNE solution de relogement d'urgence, cela s'appelle jeter à la rue des personnes qui pourtant ont toujours fait preuve de bonne volonté et ont toujours respecté les engagements qui leur ont été donnés ... en prime, en plein épisode de canicule.

Il est 17h00 et nous voilà donc dans l'urgence en train de vider l'appartement de la famille Idrizi ...




Nous faisons rapidement des sacs de vêtements avec des draps que nous jetons des fenêtres et nous remercions les habitants des IRIS pour leur aide et pour leur compréhension vis à vis du monticule d'affaires qui s'accumulait devant leur porte d'entrée d'immeuble.





Heureusement, une solution de stockage a été trouvée proche de leur appartement, ce qui a permis de mettre à l'abri avant la nuit, la totalité de leurs affaires.
Si les personnes du CADA n'avaient pas attendu qu'on libère l'appartement, la serrure aurait simplement été changée, ils n'auraient pu ni retourner dans leur appartement ni récupérer leurs propres affaires....
Qui dans le département peut se permettre de donner un tel ordre ? l'ordre de modifier la serrure, de confisquer les affaires et de laisser à la rue SANS RIEN des personnes en souffrance ? QUI ?

Si tôt le dernier sac enlevé et la dernière personne sortie de l'appartement, les personnes du CADA ont de suite (trousse à outil à la main) changé la serrure, une formation de serrurier est-elle nécessaire pour accéder à des postes au CADA ??

Grâce aux amis de la famille qui, rappelons-le est très bien intégrée dans le quartier, les parents ne dormiront pas à la rue ce soir ...

Nous allons continuer de nous mobiliser par solidarité et par citoyenneté également pour cette famille qui a un besoin urgent de stabilité !

mercredi 15 août 2012

Retour de l'OFII

Cette semaine, la famille Idrizi a eu de nouveaux contacts de la part de l'OFII (l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) pour leur signifier qu'ils pouvaient bénéficier, dans le cadre d'un retour volontaire au Kosovo d'une enveloppe financière conséquente !

Après le départ volontaire forcé SANS ARGENT qui n'a finalement pas pu aboutir, l'administration propose cette fois-ci à nouveau un départ volontaire AVEC ARGENT !

Le problème de cette famille n'est pas lié à l'ARGENT ! Comme me l'a signalé M. Idrizi lors d'une conversation cette semaine :
"Il n'y a aucun montant qui pourra payer la sécurité de mes enfants au Kosovo si on retourne là-bas"

Pour plus d'informations à ce sujet, voir "L'Ethnie Askali" !

jeudi 9 août 2012

Article dans le JHM du 10 Août


Jeudi, avec M. Bresson, nous avons rencontré Thomas Bougueliane du service départemental de la rédaction du JHM, il nous a écouté attentivement pendant 45 minutes et vendredi 10 août est paru un article dans le JHM dont je vous propose le scan de l'extrait.

Après cet entretien, nous avons accompagné la famille au poste de gendarmerie pour qu'elle signe son assignation à résidence. Il leur a été signalé que le départ de Mme Idrizi, d'Arianita et Gentrit, prévu vendredi à 4h00 du matin, était annulé et qu'une date ultérieure avec un horaire plus adapté leur sera proposée ...

Enfin, M. Bresson va aider M. et Mme Idrizi à faire la demande d'un titre de séjour pour raison humanitaire pour que la famille puisse rester en France dans les jours qui viennent ...


mercredi 8 août 2012

La nouvelle définition du "départ volontaire"

Le mercredi 8 août, M. Idrizi était invité/convoqué à se rendre à la gendarmerie de Langres à 7h00 du matin accompagné du plus âgé de ses fils, Arian, afin de "bénéficier" d'un "retour volontaire" au Kosovo via Paris-Orly.
Une voiture de gendarmerie les attendait avec trois gendarmes pour les "accompagner/expulser".

Heureusement que M. Idrizi a pu prévenir ses amis la veille au soir de sa convocation du lendemain car du coup huit de ses amis ont pu se déplacer et se rendre avec M. Idrizi, seul, à la gendarmerie pour demander quelle était la nature de cette convocation.
Le gendarme a appelé son supérieur, le capitaine de gendarmerie, qui a expliqué qu'après discussion avec M. Idrizi, celui-ci était "d'accord" pour un retour "volontaire" au Kosovo. Avec les explications plus précises du gendarme, M. Idrizi a bien sûr signifié qu'il était hors de question pour lui de quitter la France et en aucun cas volontairement de sa part.
Désormais les départs volontaires se font par convocation encadrés par trois gendarmes pour deux personnes dont un enfant ???

Le capitaine, un peu fâché, a expliqué que Madame Idirizi était également convoquée avec ses deux autres enfants pour un départ "volontaire" le vendredi suivant à ... 4h00 du matin !!


Bien entendu, ne soyons pas dupes ... il s'agit bien d'expulsion forcée du territoire français mais qui ne rentrent pas dans les statistiques des expulsions mais des départs volontaires, le bilan à afficher semblera ainsi sur le papier plus juste mais sur le terrain, on se rend compte que l'on n'a pas la même définition du retour volontaire que les gendarmes et que la préfecture de la Haute-Marne !!

Au passage, un retour volontaire dans ces conditions fait économiser de l'argent à l'Etat français mais dans quelles conditions psychologiques pour ceux qui les subissent ??