lundi 20 août 2012

Après l'expulsion de France ratée ... l'expulsion de leur logement !!

Nous sommes le lundi 20 août 2012, il est 14 heures et M. et Mme Idrizi se rendent en gendarmerie, comme tous les jours depuis le 27 juillet, pour signer leur assignation à résidence.
Ils apprennent à ce moment-là, par le capitaine de gendarmerie, qu'il était prévu de les rapatrier de force le matin même à 7h00 du matin, mais que cela n'avait pas pu se faire devant l'absence de la famille de leur appartement.
Par conséquent, ils étaient libre de quitter la gendarmerie puisque de toute façon, leurs enfants n'étaient pas présents, les gendarmes ne pouvaient rien faire ... pour le moment en tout cas !
Précisons qu'entre-temps, à l'intérieur de la gendarmerie, Mme Idrizi a été victime d'un malaise et qu'elle a due être transportée aux urgences de l'Hopital de Langres. Elle est ressortie de l'Hopital un peu plus tard dans l'après-midi. Elle n'a pas pu résister à la fois au choc psychologique de la perte de leur appartement et en même temps des températures étouffantes à l'intérieur de la gendarmerie pendant ces temps de canicule !

Par la suite, de retour à leur appartement, ils ont été informés par les membres du CADA qu'ils devaient quitter les lieux le jour même sans AUCUNE solution de relogement d'urgence, cela s'appelle jeter à la rue des personnes qui pourtant ont toujours fait preuve de bonne volonté et ont toujours respecté les engagements qui leur ont été donnés ... en prime, en plein épisode de canicule.

Il est 17h00 et nous voilà donc dans l'urgence en train de vider l'appartement de la famille Idrizi ...




Nous faisons rapidement des sacs de vêtements avec des draps que nous jetons des fenêtres et nous remercions les habitants des IRIS pour leur aide et pour leur compréhension vis à vis du monticule d'affaires qui s'accumulait devant leur porte d'entrée d'immeuble.





Heureusement, une solution de stockage a été trouvée proche de leur appartement, ce qui a permis de mettre à l'abri avant la nuit, la totalité de leurs affaires.
Si les personnes du CADA n'avaient pas attendu qu'on libère l'appartement, la serrure aurait simplement été changée, ils n'auraient pu ni retourner dans leur appartement ni récupérer leurs propres affaires....
Qui dans le département peut se permettre de donner un tel ordre ? l'ordre de modifier la serrure, de confisquer les affaires et de laisser à la rue SANS RIEN des personnes en souffrance ? QUI ?

Si tôt le dernier sac enlevé et la dernière personne sortie de l'appartement, les personnes du CADA ont de suite (trousse à outil à la main) changé la serrure, une formation de serrurier est-elle nécessaire pour accéder à des postes au CADA ??

Grâce aux amis de la famille qui, rappelons-le est très bien intégrée dans le quartier, les parents ne dormiront pas à la rue ce soir ...

Nous allons continuer de nous mobiliser par solidarité et par citoyenneté également pour cette famille qui a un besoin urgent de stabilité !

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